les ailes de l'ange(suite7)

Il interrompait la communication en marmonnant « Putain de nécrophile.. j’sais pas comment il fait ! … » ce disant il quittait la pièce tendue de velours  froncé. Leptika avait déjà pénétré le mental du criminel et tout ce qu’il appréhendait avec ses cinq sens était connu d’elle. Anghia ne recevait que des bribes de la foule d’informations qui la traversait, aspirées par la conscience double. La pensé satisfaite tournée vers l’envie,  réflexe d’alcool…

« Bon travail, maîtresse. »

Odette se retournait sur le sol, quelque chose en elle avait changé. Rien de son physique, mais son expression soumise en permanence à l’existence avait fait place à une sorte de chienne attitude ; dans le regard et les quelques gestes qu’elle faisait envers elle dans le miroir du plafond, Anghia voyait la Drell. Et s’adressait à Fourreau

« Merci, tête de lézard, pas même une courbature… »

 

 

 

« Altus ? »

« Oui… » Allongée dans l’eau du bain Luciana d’Ambert laissait le jeune homme masser ses pieds. La détente que lui procurait la manipulation de cette partie de son corps relâchait les tensions dans tout celui ci.

« Jouir avec toi que je ne connais à peine, qui me touche pour la première fois… c’est … » Elle se crispa un peu sous les doigts du garçon.

« Tu n’as trahi personne, Lucie, personne ne peut re reprocher ça. Jamais ! » Le souffle du garçon sur ce dernier mot s’était fais définitif, irrévocable.

« Je ne savais pas que le plaisir pouvait aller aussi loin, durer autant, être aussi prenant ! … Je ne peux pas demander à Charles… »

« Non, mais il te le doit. »

« Et toi ? »

« Hum ? … quoi moi ? »

« Tu ne jouis pas ? »

« Juste après les présentations ? alors que tu n’as pas fini de te donner au plaisir ! »

La femme regardait les doigts du garçon suivre la cambrure de son pied et empoigner sa cheville. Ils enserraient la fine articulation, en faisaient le tour, la pressaient, suivaient en une succession de fermes appuis la corde du tendon, la poussaient dans un sens puis dans l’autre, faisant lentement tourner le pied de son autre main. Altus continuait à libérer les tensions dans le corps de Luciana.

« Tu penses parfois que c’est dégradant pour un homme de se prostituer ? » Les yeux bleus d’Altus quittèrent le travail de ses mains pour se lever vers le visage de Luciana.

« Quand je te regarde maintenant, je me demande comment il aurait été possible de te faire éclore si j’avais trouvé cela dégradant !.

Il avait posé le pied de Madame d’Ambert sur sa poitrine et entreprenait le massage de la jambe. Voyant son pied entre les pectoraux mobiles et puissants, petit pied de femme d’apparence si fragile, posé sur tant d’expression de force ! … elle se sentait envahie par la sensation d’être forte et adulée…

« Qui ne fait pas la putain pour survivre, Lucie, qui ne cherche pas à plaire, à renier devant les autres ses convictions profondes pour plaire et continuer à survivre ? Qui n’a pas le besoin de se faire désirer, de se rendre indispensable ou de tenter cela dans la société ou nous vivons ? Du plus important au plus humble des individus, pour chacun plaire c’est survivre et une putain c’est quoi d’autre que quelqu’un, qui cherche à plaire pour en vivre et en faire vivre d’autres parfois. »

« Tu fais un beau métier, et je te dois bien des choses qui me rendent plus vivante… » Le jeune homme tout en remontant la jambe élégante de Luciana pour la poser sur son épaule la dévisageait longuement en continuant sur la cuisse le massage relaxant qui devait s’achever par une friction énergique avec le gant de crin. Ceci en prélude à la longue nuit d’amour qu’il réservait à la belle Luciana d’Ambert ; elle fermait les paupières, un air détendu sur le visage.

« J’aime voir dans les yeux des femmes du désir, et qu’elles trouvent avec moi, ce qui leur est dû.

J’aime ça, Lucie, plus que tout ! Quoi de plus beau que de les voir devenir femme par la libération de la joie dans leur corps, et de toujours se trouver femme et plus belle encore quand elles lisent dans mon regard comme elles sont des joyaux rutilants malgré l’osé de leur envies qu’elles osent aller plus loin parce qu’elles ont un complice qui ne voit d’elles que du pur cristal qui chante le plaisir. Une liberté qu’elles reprennent quand tout est fait pour leur donner à penser qu’elle ne se trouve pas là, qu’il vaut mieux la rêver sans lui donner le goût du vécu…

Ce que je peux apporter de liberté à ces quelques femmes peut aller au crédit de la société… » Luciana avait ouvert les yeux pour regarder parler ce géant blond dont les propos semblaient faire trembloter la voix. Il la regardait aussi, et elle vit briller dans les yeux bleus l’eau des larmes. Il continuait néanmoins à masser sa cuisse de ses grandes mains et a lui parler ; à dire ce qui bouleversait son âme.

«Quoi de plus merveilleux dans la ville grave de son béton placardée de son commerce aux sourires contrôlés, que le sourire vrai dans les yeux d’une femme, le vrai rire dans sa voix ; libre parce qu’elle a osé dépasser des limites posées devant elle par d’autres. Quoi de plus rassénérant pour ses semblables que sa fraîcheur quand elle s’est allégée du poids qu’est la recherche d’un corps libre, et qu’elle peut jouir de ce corps ; Qu’elle peut alors devenir la gardienne solide et solidaire des valeurs de vraie humanité… Quoi de plus merveilleux, Lucie ? »

« Etre pour plaire ? Plaire pour être ? » Luciana pensa soudain à son époux. Le chaos de la situation par ces questions se dissolvait dans son esprit…

« Je plais à Charles, mais pas à moi à cause de ses défaillances. Il me disait bien que je n’y suis pour rien mais comment le croire ! Je dois m’aimer… me plaire pour être sa femme… pour être une femme ! »

Altus l’écoutait  parler à haute voix pour elle-même. Son cœur gonfla de joie profonde. Il baissait les yeux et commençait à se retirer de la vie de Madame Luciana d’Ambert, doucement comme un coucher de soleil il détachait  secrètement de  toute l’emprise qu’il avait eu besoin d’avoir sur elle pour l’amener là, à ce carrefour de sa femme terrienne existence.

 

 

L’étonnement qui venait de s’emparer du meurtrier lui faisait ouvrir de grands yeux ronds et figeait son

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