les ailes de l'ange(suite12)

N’importe qui aurait sursauté d’effroi à la vue de la face plissée au regard malveillant de la barmaid qui entra dans le champ de vision du rasta, un sourire mal engageant étirant ses lèvres transparentes à l’intérieur desquelles une multitudes de minuscules larves blanchâtres grouillaient.

« Vous êtes monsieur Adillos, je crois » coassa la vision généreuse de laideur.

« Tu me connais, la belle ? »

« Moi pas, mais la blonde là bas m’a demandé de vous servir une ‘rousse mal léchée’… »

Danoël ne tourna pas la tête dans la direction que lui indiquait la serveuse. Son corps se raidit d’un bloc à l’écoute de l’expression qu’il ne partageait qu’avec une seule personne au monde, cependant il ne savait pas encore si il devait étrangler cette personne ou la serrer dans ses bras en pleurant de joie. Tout dépendait… et à ce moment il ne savait pas de quoi. Un sourire à peine hypocrite et sa main décrocherait la vie du trans dans la seconde.

Tout se serait passé en fin de compte comme il avait dit que se passeraient les choses, il y a … quelques années à son codétenu, ce transsexuel dont le regard vert avait promis

« Une promesse est une promesse, Anghia, dans ma vie il n’y a pas de place pour la trahison. Un traître est un mort en devenir… » Il savait à l’époque que le trans prenait au mot près pour sérieux le propos qu’il lui tenait.

« Monsieur ? » Sortant précipitamment de ses souvenirs il retournait son attention sur la serveuse, jurant intérieurement en découvrant un visage tout à fait normal et même joli à la femme, l’émotion avait fait brutalement tomber l’effet du psychotrope qu’il avait pris sur le trajet dans la voiture de ses hôtes. »

« Oui ? » « C’est quoi, une ‘rousse mal léchée’ ? » « C’est une bière sans alcool, chaton… »

« Bien, je vous la sers… »

« Donnez-moi plutôt un Malt Triple Sec… s’il vous plaît. » Le jeune homme s’accoudant des deux sur le comptoir baissa le visage sur la surface métallique concentrant son regard sur les petits défauts et les rayures dû à la vétusté.

« Je tiens toujours mes promesses, macho. Des fois elles sont pas si simples à tenir, mais celle que je t’ai faite je la  réalise en ce moment encore… Tu me manques, si tu savais comme tu me manques… »

« Tu sais pourtant ce qu’il faut faire pour me toucher. »

« Oui, et je ne t’ai pas quitté depuis – vingt-quatre mois, macho. Je sais beaucoup de chose de ta vie actuelle et plus encore que tu ne crois. »

« Ah ? »  Sarcastique le métis aux dreadlocks n’avait pas cherché à voir le visage dont la bouche parlait à son oreille.

« Voilà  monsieur… » chantonnait l’arrivée du verre d’alcool. « Merci… » toujours sans tourner la tête vers son ex ami…  « Dégage, Anghia, je n’ai plus rien pour toi. » Se saisissant du verre d’une main il posa un billet sur le comptoir avant de s’en éloigner, il avait subitement l ‘envie de se jeter dans un trou sans fond et d’y rester en chute libre le temps qui lui restait à vivre.

« Tu pourras ajouter à ‘la raideur du barreau’ quelque chose comme ‘climats extrêmes…tu as écris vrai, mais « humide » pour ce titre, cela fait vieux film porno ! »

Il relâcha dans la poche de son blouson la petite plaquette de ‘zinan’ dont il allait extraire une pilule bleue accompagnée d’une verte pour faire bon poids de délire visuel, et se tourna vers celle qui lui faisait cette annonce surprenante.

« Et surtout n’y change rien, tout ce que tu y dis est vrai ! »

La blonde trop sexy pour le lieu fusait bien plus de chaleur qu’il n’en était raisonnable d’en diffuser lorsque l’on est une jeune femme seule dans un troquet musical de ce type !

« Tu es sortie quand ? Comment tu connais ‘climat humide’ ? » «  Tu m’y nomme clairement, donc je sais. Et pour la suite, ajoutes-y une évasion médicale Je n’ai pas été libéré, j’aime ma cavale… »

« En cavale ?! » « Du plus loin qu’on se souvienne. Jamais une cavale n’a porté aussi loin, macho »

«  Ce qui explique cette apparence… »

« En partie seulement… »

« Tu avais raison, Fourreau, la Drell n’a pas sur lui l’effet habituel » En tournant la tête, Anghia à la place d’Odette regardait la portée de la Drell sur les hommes autour d’elles quatre. Seule l’évidence qu’elle  était accompagnée retenait les plus hardis, ne leur autorisant que des regards d’étalages de poissonnier.

« Il fournit à la Drell son essence, il fait vivre sous That l’esprit des Drell par son Déténon bien des Drell ont vu le jour sous les rayons chauds du grand That, Maîtresse. »

« T’aurais pu m’en parler ! »

« Tu n’as pas cherché, Maîtresse. »

« Moi qui comptais sur la Drell pour le subjuguer et ensuite retourner au chaud dans son cœur… »

« La Drell est inutile à cela, Maîtresse. »

« Il m’a haï, sœurette, si fort ! »

« Regarde mieux, Maîtresse. »

Anghia posait le calme et vit que malgré la différence de physionomie que devait représenter les deux corps que Danoël identifiait comme étant Anghia, il n’y avait pas de fluctuation dans le métabolisme du garçon pas de pression pas de montée de la température.Il avait été la colère…elle d’ailleurs battait en retraite déjà ; surpris ni en bien ni en mal, mais exactement comme s’il était devant elle dans leur cellule quelques années auparavant.

« Il te reconnaît par delà ton apparence cela est impossible aux maîtres sans que Afnoor ne participe à leur vie sacrée, Maîtresse. »

« Oui Fourreau ! Je le sens, je sens comme il m’aime ! … Et comme l’amour le blesse. »

« Tu viens, duvet ? Ca va être dur d’être bien placé. La main tendue vers celle d’Odette, Danoël faisait fondre le cœur d’Anghia. Fourreau se réfugiait déjà dans les profondeurs de leur hôtesse  pour échapper au cataclysme mental et tenter de garder un semblant de ce précieux contrôle qui faisait l’unité entre elles et le maintien de la cohésion de Leptika.

« La Wielvard ne peut connaître la défaite ! » Elle rugissait entre ses crocs son intonation guerrière parvint çà la conscience du trans qui pour l’occasion était très fémininement pourvue, chose qui sans lui avoir jamais manqué dans les bras de son amant, l’avait fait fantasmer de temps en temps violemment… « donner à Sing-Sing tout ce qu’une femme peut offrir… » Ce soir ce serait le cas … Peut être !

« La retraite fait partie de la guerre,
Fourreau. » Répondait-elle à la native du monde sous That, avant de sombrer corps et âme au contact chaud de la main du jeune homme quand elle la prit dans la sienne.

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